7 nov. 2008

Interface graphique pour OGR2OGR

En lien avec un billet précédant, voici un lien très intéressant pour ceux qui ont besoin de la librairie OGR mais qui sont allergiques aux lignes de commande et autres FWTools shell : ogr2gui.



Je l'ai testé rapidement avec une conversion de E00 ArcInfo à shapefile et cela s'est passé sans problème. L'interface est vraiment très complète et inclut les principaux paramètres d'ogr2ogr : format, reprojection, requête SQL, ... et il est possible de modifier la ligne de commande résultante sur la même interface avant de l'exécuter. Et le tout sous licence GPL :-)

Des pistes d'amélioration? J'en dirais deux : supporter le traitement par lots et proposer plus de formats en sortie (autres que KML, GML, CSV, SHP et TAB, ce qui est déjà bien).

24 oct. 2008

Nouveau blog sur INSPIRE par Marc LEOBET

Vous êtes sans doute déjà au courant, mais cette initiative mérite tout de même un peu de "buzz" autour. Depuis hier la blogosphère compte avec un nouveau blog entièrement dédié à INSPIRE.

Edité sur Géorezo par Marc LEOBET du CNIG, il nous présentera quotidiennement l'avancement de la directive INSPIRE selon le principe "1 jour= 1 question".

Petit à petit les termes d'INSPIRE se précisent et l'on commence à avoir des réponses aux questions de détail que l'on se posait en tant que prescripteurs et qu'utilisateurs d'information géographique. Si l'on a aimé le site du BRGM, si l'on applaudit les "journées INSPIRE" organisées ici et là, on ne peut que souhaiter que les sources d'informations continuent à se développer.

J'ai pu voir dans un diaporama sur ce blog une référence aux résultats de l'étude cout-bénéfice sur l'IDS du Gouvernement de la Catalogne espagnole (IDEC) impulsé par l'unité SDI du JRC et l'Université Polytechnique de Barcelone. Des documents comme celui-ci sont essentiels pour faire avancer la cause d'INSPIRE auprès des organismes concernés, car ils se posent souvent la question du coût de la mise en œuvre de la directive, des bénéfices, des opportunités, etc. Dommage que les créateurs de ce rapport ne disposent pas de plus de moyens pour présenter leur analyse dans le plus grand nombre d'évènements ! Dommage aussi que la Commission n'ait pas fait, depuis 2003, sur son site assez d'efforts en terme de communication, de pédagogie, de sensibilisation adressé au commun des géomaticiens. Car cela nous aurait apporté les outils nécessaires pour nous simplifier la tâche sur le terrain. Or chaque pays membre, chaque région, s'arrange de son coté à sa façon. Pas très "mutualisation" tout ça ... ;-).

Cela pour dire qu'une conférence annuelle (très intéressante par ailleurs) n'est peut-être pas suffisante pour mutualiser les bonnes pratiques dans le développement d'INSPIRE dans les états et régions européens. Il y aurait quelque chose à inventer?

20 oct. 2008

3èmes Journées du SIG libre à Girona


La période d'inscription aux 3èmes journées du SIG libre organisées par le service SIGTE de l'Université de Girona est ouverte. Il s'agit d'un évènement qui rassemble des ateliers techniques, des conférences et des communications d'utilisateurs. Il me semble qu'il s'agit d'un rendez-vous intéressant pour ceux qui habitent dans le Sud de la France, car Girona se trouve à 100 km de Perpignan. L'année dernière, je m'étais pointé trop tard et il n'y avait plus de places pour les ateliers techniques :-(

Plus d'informations sur leur site : http://www.sigte.udg.es/jornadassiglibre/

Et sur leur blog : http://www.sigte.udg.es/jornadassiglibre2008/blog/

Analyse spatiale et mobilité douce

Lorsque je m'étais installé à Montpellier, j'avais décidé de m'établir en centre-ville, pas loin de la gare, afin de diminuer l'usage de la voiture et d'avoir un accès rapide aux transports publics urbains et inter-urbains.

L'attractivité des centre villes est un phénomène déjà connu : Depuis 2 ans, des études aux Etats-Unis signalent la désertion des banlieues éloignées au profit des centre-villes en raison de l'augmentation du coût du transport.

Il y deux ans que je suis l'évolution du site Walk Score (Score Piéton?). Il propose le calcul, pour toute adresse localisable sur Google Maps, d'un index d'accessibilité pour les piétons aux services et aux loisirs. Il utilise pour cela des bases de données Local Business Center de Google afin de localiser des cafés, des épiceries, des espaces verts, enfin, tout ce qui est nécessaire pour la vie quotidienne. Il va même au-delà, car le site propose une liste des quartiers et des villes plus faciles à vivre pour les piétons aux Etats-Unis. L'objectif du site est d'apporter un argumentaire autour du transport durable aux personnes à la recherche d'un logement. Il propose par exemple que son service de calcul d'accessibilité soit intégré dans les sites des agences immobilières.

L'algorithme du site, qui a l'air de bien fonctionner pour les adresses des USA, est difficilement applicable en France. En effet, la "grocery" (épicerie) plus proche de la Place de la Comédie à Montpellier est située, selon le site, à ... Viols-le-Fort (à 20 km de Montpellier). En pourtant, si l'on cherche "épicerie" sur Google Maps, nous avons des nombreux résultats en centre-ville. On dirait que la recherche des services se fait par catégorie mais aussi à partir des contenus en français et anglais de sites web associés aux fiches Local Business Center (sites web, avis des internautes). Du coup des nombreuses imprécisions existent dans la localisation des services et rendent inexploitables les résultats de la recherche.

Un autre point qui pourrait être intéressant mais qui fait défaut, c'est la prise en compte du lieu de travail permettant par exemple d'intégrer le cout de transport (public ou privé) de différentes solutions intermédiaires optimisant le lieu de résidence entre lieu de travail et lieux de consommation ou de loisirs. Bon, là c'est plus compliqué ;-)

17 oct. 2008

INSPIRE? qu'est-ce que c'est ??

Définitivement cet automne sera pour moi sur le signe d'INSPIRE (encore!?) :

Et j'ai l'impression ça risque de continuer pour les mois à venir !

Transformer un KML en SHP

Je voulais juste importer un KML sur gvSIG car j'avais lu sur Géorezo que la nouvelle version 1.1.2. de ce logiciel intègre une fonctionnalité d'importation de KML. C'était un tout petit KML de rien du tout (4 polygones et 6 points), pour un truc perso, rien d'important, mais je n'y suis pas parvenu !

J'ai un peu cherché (juste un peu) pour trouver la source de ce dysfonctionnement de gvSIG (structure ou version du KML, etc) . Finalement je me suis décidé à passer par une transformation de mon KML en SHP.

Voilà le cheminement à suivre :

  1. Création d'une carte sur Google Maps.
  2. Import du fichier KML complet sur mon poste (procédure).
  3. Validation du KML selon le standard OGC : la nouvelle version de KML validator permet la validation d'un fichier KML stocké en local.
  4. Ensuite on va transformer le KML en SHP. Si ce n'est pas encore fait, installer FWtools. Sur "FWtools shell" faire cd jusqu'au répertoire où est stocké le KML. Faire la commande suivante: ogr2ogr -f "ESRI Shapefile" mon_fichier_out.shp mon_fichier_in.kml
  5. Lire tranquillement son fichier avec gvSIG ou autre logiciel.
D'autres pistes qui n'ont pas tout à fait abouti :
  • Lecture du KML en gvSIG : erreur "Current gvsig version doesn't support multilayers. All the geometries have been loaded on the same layer ". La couche est chargée mais elle est vide (géométrie et attributs). Je suis néanmoins rassuré, c'est l'un des problèmes connus de la version 1.1.
  • Utilisation du logiciel gratuit Kml2shp (traduction "Google" du blog grec d'Arnaud Deleurme à ce sujet). Il marche bien pour les fichier composés de points, mais, dans tous les tests réalisés avec des polygones, il y a quelques sommets qui "fuient" :
  • Passage par l'interface OpenEV du pack FWTools : malheureusement, il ne s'agit pas d'un FW Tools shell avec des boutons :-) mais plutôt d'un outil de visualisation (assez orienté raster). Il arrive à lire mon KML, il l'exporte en SHP mais il perd les attributs dans le chemin. Dommage.
  • Utilisation du logiciel AlterSIG-Convert : encore des erreurs.
    FAILURE:
    Unable to open datasource `C:\Documents and Settings\rafael.moreno\Bureau\monfichier.kml' with the following drivers.
    -> ESRI Shapefile
    -> MapInfo File
    -> UK .NTF
    -> SDTS
    -> TIGER
    -> S57
    -> DGN
    -> VRT
    -> AVCBin
    -> REC
    -> Memory
    -> CSV
    -> GML
    -> KML
    -> Interlis 1
    -> Interlis 2
    -> GMT
    -> SQLite
    -> ODBC
    -> PGeo
    -> OGDI
    -> PostgreSQL
    -> MySQL
  • Passage par le logiciel gratuit GPS Babel : j'avais déjà utilisé ce logiciel très complet pour transformer mes itinéraires de randonnée créés sur Google Maps et les exporter en GPX afin de les lire sur mon GPS PDA. Ensuite on peut récupérer le GPX avec QGIS et le sauvegarder en SHP (ok, c'est tordu). En fait, le passage du KML vers GPX suppose la conversion des polygones en tracks (polylignes) mais conserve les attributs. Pour transformer les polylignes en polygones, il faut utiliser la toolbox SEXTANTE de gvSIG.
  • Restent à tester les outils surpuissants de type SDI de Camptocamp ou encore Geokettle de l'Université de Laval. Mais bon, là ... pitié ! Pas de canon pour tuer des mouches ! Dans tous les cas, je ne vois pas comment importer un KML sur SDI.
Maintenant il ne me faut plus que trouver le moyen de mettre en ligne mon fichier sur une application avec saisie en ligne autre que GMaps. Mais là c'est une autre histoire ;-)

13 oct. 2008

SIG et Politique de la Ville


Juste un petit billet pour me rappeler de l'adresse de ce site intéressant à plus d'un titre : Le Système d'Information Géographique de la Délégation Interministérielle à la Ville. En effet il me semble exemplaire par son ergonomie, par la pertinence de ses informations (même si je ne suis pas un spécialiste des ZUS) et par son interface cartographique aussi simple qu'efficace.

Il ne manque qu'un petit effort d'interopérabilité : je suis sûr les utilisateurs de ce site (communes, départements, régions, associations) seraient intéressés par la consultation de ces données directement dans leur propre SIG (et sans doute le Ministère de la Ville pourrait aussi être intéressé par certaines données des utilisateurs).

En tant que géomaticiens, on pourrait appliquer à cette thématique "politique de la ville", les techniques du géomarketing : changez "clients" par "citoyens", "point de vente" par point d'accueil", les mêmes méthodes d'analyse spatiale pourraient être utilisés. Par contre, comme pour le géomarketing, la connaissance thématique, dans le choix des indicateurs, des méthodes d'analyse et d'interprétation, sont des conditions nécessaires pour tout travail de cartographie. Les discussions du Géorezo nous l'ont assez rappelé.

Donc une petite pensée pour la Politique de la Ville star médiatique des 2 dernières saisons automne-hiver et qui risque d'être moins visible cette année pour cause de crise financière ...


4 oct. 2008

SIG pas cher (et fonctionnel)

"Le besoin crée l'occasion" que l'on dit. Cette règle est tout aussi vraie pour les usagers de l'information géographique.

Alors que, très souvent, "on donne du pain à celui qui n'a pas faim" et des sommes considérables sont dépensées pour des logiciels ou des données qui seront sous-exploitées (je sais, vous avez déjà tous vu ça), voilà qu'il y a des utilisateurs potentiels tellement potentiels qu'ils décident de passer à l'acte même sans moyens.

Cette année, dans le cadre de mon travail, j'ai eu l'occasion de voir deux exemples assez paradigmatiques des "projets SIG low-cost". Projets qui, je présume, représentent une partie non négligeable du total des projets SIG en France.

Le premier est le cas d'une petite collectivité provençale, moins de 5000 habitants, dont le directeur des services techniques a développé son SIG communal avec un cheminement assez original. Parrainée par un organisme d'Etat, cette commune a participé à un projet INTERREG à thématique environnementale. Dans le cadre de ce projet, on les aide à adhérer au CRIGE PACA, on leur conseille d'utiliser le logiciel FGIS, on leur fournit des données de référence IGN et des données sur l'environnement produites par le projet.

Sur cette base, ce directeur a investi des heures de travail à comprendre le fonctionnement de son logiciel, à créer de nouvelles données de gestion des réseaux, des espaces verts, de la voirie, en fonction de son propre besoin et de sa propre vision. Il a été assez rapidement limité par quelques es fonctionnalités de FGIS (notamment les fonctionnalités d'importation de fichiers, de géoréférencement d'images, et de modification du SRS des données). Cela dit, il maintient à jour ses données en fonction de son plan de travail et le système est en exploitation.

Le deuxième cas est celui d'une coopérative agricole du Sud-Ouest qui souhaite caractériser son parcellaire. Cette petite coopérative (une poignée de salariés dans l'entrepôt et sur le terrain) embauche alors un technicien SIG pour 6 mois avec la commande de créer un SIG qui sera utilisé pour la traçabilité des produits et pour le suivi cultural. Le technicien se trouve tout de suite confronté au manque de données. Une solution est trouvée avec les collectivités de sa région qui lui fournissent temporairement des images aériennes sous une convention de prestation de services. En échange, ces collectivités récupèreront les données produites par la coopérative.

Un travail de numérisation du parcellaire avait été réalisé par le technicien "cultures" de la coopérative à partir des images SPOT 5 disponibles sur Google Earth (!), il est à reprendre complètement car trop imprécis. Ce travail, ainsi que le renseignement des parcelles, est réalisé avec le logiciel GVSIG couplé à une base de données PostgreSQL. La plupart des informations sur les parcelles sont disponibles en papier, tout est ressaisi à la main. Un lien est réalisé avec la base de données du logiciel de suivi culturel de la coopérative. Le technicien "cultures", seul utilisateur, a été formé à l'outil. Les bases de données sont relativement stables car elles concernent des cultures pérennes.

A l'ère des IDS, ça m'a fait plaisir de voir que l'on peut toujours faire sa petite application bien ciblée avec trois francs six sous. Au delà de mon plaisir perso-professionnel, ces projets ont quelques élements qui méritent d'être analysés :

1. Dans les deux cas, les responsables ont été confrontés au manque de données géographiques de référence. L'un a la chance de travailler pour une commune à l'est du Rhone et donc d'avoir accès aux facilités offertes par le CRIGE PACA. Le deuxième a encore plus de chance, car plusieurs collectivités de sa zone de travail lui ont prêté des données dans une démarche de coopération public-privé assez intéressante. Ce sont deux exemples de comment s'en sortir pour obtenir des données de référence sans contrevenir à la loi, mais combien de cd's de BD IGN se baladent dans la nature, dans les grandes comme dans les petites structures, publiques ou privées ? A quand une politique de prix nationale qui prenne en compte les ressources financières des utilisateurs de l'information? Cette idée, précisément évoquée par un élu PACA lors du séminaire GRISI CAP, me semble particulièrement intéressante. D'ailleurs j'ai bien dit nationale, car sinon il me semble que dans le Midi (hors PACA) l'avancement de la politique sur l'information géographique a du chemin à faire (même si l'on y travaille!).

2. Ces SIG ont aussi en commun l'utilisation de logiciels libres ou gratuits. L'arrivée à maturité de nombreux projets Open Source rendent naturel le choix de logiciels tels que :
  • SIG "client lourd" : GV SIG, QGIS/GRASS, UDIG
  • SIG "serveur" : Mapserver, Geoserver
  • SIG "client léger" : Cartoweb, Open Layers
  • SGBD spatial : PostgreSQL/PostGIS
  • Import/export de formats : FWTools / Open EV
  • Metadonnées et catalogues : Geonetwork, MDWeb, CatMDedit
  • Traitement d'images : Ilwis
A la différence des données, les logiciels (du moins ceux fonctionnant sur un simple PC) ne supposent plus une charge pour la plupart des petits projets SIG. Même pour les applications serveur, le coût de l'hébergement s'est énormément démocratisé depuis 2 ans. Par contre, en ce qui concerne l'installation, l'installation serveur reste plus complexe alors que pour les installations monoposte, même dans le cas d'un néophyte, le temps à passer dans l'installation et la prise en main est relativement court (quelques jours).

Puisqu'il s'agit de logiciels libres, il n'y a pas (le plus souvent) ni d'offre commerciale ni de proposition de support technique. Le temps à passer dans la résolution de problèmes de manipulation et de configuration peut être important et proportionnel à la diffusion effective du produit.

3. Dans les deux cas, il s'agit d'applications simples avec un nombre très limité d'utilisateurs autour d'un poste de travail unique et mis en œuvre au sein d'une petite organisation (moins de 30 personnes). On constate alors que ces projets n'ont pas prévu de coût de coordination des utilisateurs internes et externes. Pas d'administration des droits des utilisateurs ni de systèmes de sécurisation des données, car les données ne sont ni accessibles ni "sensibles". Le petit nombre de thèmes traités justifie le manque d'un catalogue pour la gestion et le partage de données. Ils ne passeront pas de temps dans des réunions de comité de pilotage ni dans la rédaction de documents de rapport ou d'évaluation, et pourtant leur système continuera à être exploitable et productif.

Facile alors de créer son SIG, quand on n'a pas à travailler avec une pléiade de partenaires, ni à diffuser ses données en ligne ni à les documenter ! Enfin, facile jusqu'au jour où l'on est tous encouragés (on arrive à INSPIRE!) à réfléchir/travailler ensemble et à rendre accessibles nos données en ligne. Il faudra alors que l'on prépare des méthodes et des outils (technologiques, pédagogiques, financiers) qui permettront à ces petits SIG de venir rejoindre ces grandes IDS sans que cet effort ne les essouffle.

3 oct. 2008

Géomatique et agriculture

Vivement octobre ! La rentrée fut sympathique mais aussi intense. Elle commençait avec la réunion de démarrage de GEOWINE et continuait avec un autre projet, INFOAGRI, qui lui est dans sa phase finale.

Je devais préparer une formation sur la prise en main des logiciels mis en place par le projet pour le partage des données entre les organismes partenaires. J'avais préféré passer plutôt du temps sur la compréhension des enjeux et des outils des Infrastructures de Données Spatiales que sur le TP proprement dit. D'ailleurs, par rapport à mon billet antérieur, j'avais proposée une définition d'IDS. Sans doute qu'il y en a d'autres ... Pour les sources, allez voir sur le SDI Cookbook et sur le site INSPIRE du BRGM.

Voici un extrait :


Dessine-moi une Infrastructure de Données Spatiales


"Infrastructure de Données Spatiales". En janvier 2006, je n'avais jamais entendu parler de ce machin. En mars 2006, je suis une formation de 3 jours en Espagne et je découvre les atouts de cette vision des SIG ("le nouveau paradigme de l'information géographique"). Une année plus tard, j'étais capable d'énumérer une partie des limites du nouveau paradigme et je découvrais à Barcelone que des universitaires s'intéressaient de près à ces limites qui mettent en danger le succès des IDS. Ce printemps 2008, entouré des "théologiens" régionaux d'INSPIRE, dans cet Olympe des chercheurs qu'est le JRC, chacun y allait de sa vérité et de sa définition de l'IDS sans parvenir à convaincre les autres. C'était étonnant, car on trouvait autour de la table certains poids lours et moyens du mouvement "GIS2SDI" en Europe. "Si même eux, les convaincus, ne sont pas d'accord, comment convaincre tous les autres?", me suis-je dit. Ce fut cependant très instructif, rien ne vaut la confrontation pour exercer les neurones.

Je croyais que j'avais eu ma dose de digressions, mais je dois être un cas perdu, et me voilà en train de demander une inscription au cours en ligne de l'Infrastructure de Données Spatiales d'Espagne, "la IDEE". J'avais été surpris des conditions d'inscription : on nous annonce, avec un mois d'avance, la date d'ouverture des inscriptions qui est ... un samedi ! "Si les inscriptions commencent un samedi, c'est que dès lundi il n'y aura plus de places! Ça a dû être fait pour ça d'ailleurs. Je me suis donc inscrit dès samedi matin avec une connexion modem car je n'étais pas chez moi. Trois heures d'attente pour 3 pages (ok, j'exagère), mais j'avais réussi à déposer ma demande.

Aujourd'hui j'ai reçu la réponse des consultants en charge de la formation : ma candidature n'a pas été retenue. Afin de m'éviter de mauvaises pensées sur la méthode de sélection, ils ont noté en bas du message : " A 1 heure a.m. du [samedi] 20 septembre le nombre d'inscriptions dans le cours d'IDS était de 224 ".

Quel succès ! Je crois que je vais arrêter le consulting et ouvrir une boîte de formations en ligne sur l'IDS :-)

Maintenant que j'y pense, je devrais encore attendre un peu pour connaitre la "véritable" définition d'une IDS. Patience !

Voici le message complet :


Estimado/a alumno/a:


Nos ponemos en contacto contigo para informarte de que tu solicitud para el curso de Infraestructuras de Datos Espaciales, ha sido rechazada, habida cuenta del elevado número de peticionarios que ha superado los 1615 para las 140 plazas disponibles.


Los criterios de selección seguidos por el Instituto Geográfico Nacional y el CNIG han sido rigurosos, habiéndose tenido en cuenta los siguientes aspectos:

1º- Máximo 140 alumnos.

2º- Orden de inscripción a los cursos.1.

3º- Un solo curso por solicitante.

Sentimos no poder contar con tu participación en el citado curso; no obstante, te seguiremos informando de posteriores ediciones con la debida antelación.



Atentamente.

XXX

Jefa de Estudios

1 A las 1:00 a.m horas del 20 de septiembre el número de inscripciones en el curso de IDE era de 224 solicitudes.




27 juin 2008

Géo-marketing ou le marketing de la géomatique : justifier l'existance de son SIG

Cette fois-ci, je ne vais pas parler de comment la géomatique peut aider la grande distribution à faire encore plus d'argent :-) Mais je voulais attirer votre attention sur le fait de que le chef de projet géomaticien passe la moitie (voir plus) de son temps à essayer de convaincre les décideurs de mettre la main à la poche pour financer son SIG. Malheureusement aucune formation (que je sache) nous prépare à cela.

Au-délà de la "vente" du SIG qui relève souvent de prises de décisions liées à des arguments subjectifs ou partiels du type

  • "tout le monde en a un",
  • "c'est la modernité",
  • "que l'on puisse voir sa maison sur une photo aérienne de la commune",
  • "INSPIRE nous oblige à gérer notre information géographique (si, si)",
  • etc
comment établir et valoriser le ratio cout/bénéfice de l'information géographique dans son organisation?

A mon sens, sur le moyen terme, les méthodologies d'évaluation sont bien plus intéressantes que celles du marketing pour pouvoir développer son SIG en toute tranquillité. La définition des objectifs et des impacts attendus par l'organisation (notamment par les décideurs), la mise en œuvre d'une méthode de suivi et d'analyse légère et flexible, la présentation des résultats de façon claire et périodique, ... me semblent mériter un peu de temps (lorsqu'il en a) du chef de projet géomatique.

Trois liens à ce sujet (en anglais) qui pourraient être intéressants :
  • Le site du projet eSDI-NET + qui propose une série de ressources pour l'évaluation cout/bénéfice d'IDS
  • La rubrique "Bénéfices" du site de MetroGIS, l'IDS de l'agglomeration urbaine de Minneapolis-St Paul (USA)
  • Un guide pour appliquer la méthode ROI aux projets SIG sur le site ESRI
Il y a de la lecture et surtout du chemin à parcourir pour arriver à des projets SIG mieux conçus, plus consensuels (puisque mieux adaptés aux besoins réels) donc plus utiles et utilisés.

La fin de la saison approche


Avec la finalisation du 3ème séminaire GRISI Capitalisation, ma saison des séminaires 2007-2008 est (enfin) arrivée à terme. Une saison relativement bien étoffée car nous nous trouvions en fin de programmation et il a fallu affronter les actions de dissémination prévues dans les projets INTERREG III, Leader et autres programmes européens. C'est bien sympathique les meetings, surtout quand tu connais la moitie des gens. Mais en sortant on se demande souvent si l'on devra pas encore travailler le weekend pour récupérer le temps "perdu". J'envisage du coup la période à venir comme un temps de liberté : on va pouvoir enfin bosser tranquilles et même partir en vacances!

Si j'ai le temps, j'ai essaierai de faire quelques commentaires sur les présentations de ce séminaire GRISI. Dans tous les cas, je vous invite, cher lecteur, à visiter le site du séminaire http://cap.grisi.org et, notamment, revoir les présentations du mardi matin. Comme souvent, nous avons parlé de tout sauf de technologie (who cares?), nous avons bien senti s'exprimer les différents courants du monde de la géomatique . Il ne sont pas d'autres que ceux de la société civile ...

11 juin 2008

Les outils de travail collaboratif pour les télétravailleurs

La semaine dernière j'ai assisté à une formation sur les outils collaboratifs pour les télétravailleurs organisée par l'association Tela Botanica.

En tant qu'ingénieur indépendant ("indépendant" du moins des éditeurs de logiciels et des constructeurs de GPS :-), je suis utilisateur d'un certain nombre de technologies qui me rapprochent de mes collègues et de mes clients et qui sont devenues les outils courants de mon travail.

Comme je ne suis pas forcement un vrai geek comme il faut et que je n'ai même pas de profil facebook, je me disais que cette petite formation me découvrirait peut-être l'arme finale et définitive du freelance, celle qui multiplie tous les bénéfices du home office/small office et qui réduirait à néant l'isolement et la perte des liens humains (les risques à éviter pour le travailleur indépendant).

Au cours de la journée, j'ai pris connaissance de quelques outils (voir mes notes ci-dessous), mais surtout j'ai discuté sur les façons de promouvoir le télétravail dans les entreprises ainsi que sur ce qui pourrait être fait en Languedoc-Roussillon à ce sujet. Pas mal comme idée pour repeupler et dynamiser les zones rurales de la région mais qui doit sembler une réalité lointaine vue de Montpellier où l'on réfléchie d'avantage à la megalopôle côtière (ici le monde qui arrive ne manque pas!). Sans doute qu'avec l'augmentation du prix des carburants, il va falloir commencer à s'intéresser d'avantage au travail à domicile.

Je ne peux pas m'empêcher de mettre un lien vers le site du projet SOHO SOLO de la CCI du Gers, un projet qui sera sans doute soutenu à nouveau par l'UE dans le cadre des appels à projet des programmes INTERREG IV.

Et pour finir, voici les notes prises à la formation (brutes de décofrage, directement sur Google Documents : http://docs.google.com/Doc?id=dc5jp8mk_10htt7sxdx) au cas où cela servirait à d'autres.

6 mai 2008

Generacion Y, blog depuis La Habana


Ca c'est du blog : -D : Generacion Y.

Et ça c'est du film :-D : El telon de azucar.

Et l'info à l'origine : au Le Monde et à El Pais.

Et si après tout ça, une envie de journal officiel vous prend, allez voir par ici : Granma (en français!).

26 avr. 2008

Oliomap : cartographie des utilisateurs et des producteurs de biocarburants


Marre de la société-tout-pétrole? Si vous aimez l'odeur à frites, des solutions existent pour vous. On le savait déjà, pour les heureux propriétaires de vielles diesel du genre Peugeot 505 (mi-voiture, mi-tracteur agricole), vous pouvez rouler en faisant le plein dans le rayon huile de votre Carrefour le plus proche, même si ce n'est pas vraiment légal.

Une fois décidé à passer au biocarburant, des questions pratiques se posent : où trouver le combustible? Qui pourrait adapter le moteur de ma voiture?

C'est l'objet du site Oliomap, sorte d'annuaire du monde de l'huile végétale brute avec la particularité d'utiliser une application Google Maps pour localiser les professionnels du secteur des huiles ainsi que les membres du réseau d'utilisateurs.

Avec uniquement 27 points de d'approvisionnement dans toute la France, il vaut mieux bien les repérer avant de partir en voyage. Autrement, il nous restera toujours les TOTAL et compagnie. Suivez le lien : http://www.prix-carburants.gouv.fr/

25 avr. 2008

Protèger la forêt tropicale en Afrique grâce au GPS


Encore un post suite à ma visite du site de la Banque Mondiale. Il s'agit d'un projet de géolocalisation d'arbres exceptionnels dans la forêt congolaise par les populations indigènes, les pygmées. Le projet Tropical Forest Trust (TFT) est issu du Development Marketplace, une initiative qui vise à impulser les idées d'affaire innovatrices à fort impact dans le développement humain.

En résumé, le projet équipe les pygmées avec des GPS afin de qu'ils puissent géolocaliser leur "univers" : arbres sacrés, zones de chasse ou collecte de fruits. Ce travail permet de matérialiser ces éléments pour mieux les protéger bulldozers des exploitants de la forêt ... et de mieux dévoiler les autres richesses cachées de cette forêt pour que d'autres les exploitent. Mais non, mais non ...

Cartes, économie et développement : Google Maps selon la Banque Modiale

Lorsqu'un nouveau rapport de la Banque Mondiale apparait dans le medias, c'est rarement pour annoncer des bonnes nouvelles. Je sens alors qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans cette planète, et j'espère que les grands de la Terre se diront la même chose et qu'ils mettront les mains à la patte pour essayer de résoudre la question. Je suis un peu dupe, sans doute ...

C'est en cherchant des informations sur l'un des ces rapports pour un post que j'essairai d'écrire un jour :-P sur la place des petites exploitations agricoles que je suis tombé sur la rubrique cartographique de la Banque Mondiale : http://geo.worldbank.org/

Pour faire ces célèbres rapports, la Banque Mondiale a bien besoin de tonnes de données de toutes les sortes. Ils ont donné un premier pas vers la cartographie de ces données en utilisant Google Maps. Il s'agit uniquement d'une version beta, avec des petits points et des bulles mais ça laisse espérer qu'ils iront peut-être plus loin dans la représentation et dans la communication à travers des cartes. Il serait tout bête de géocoder les chiffres clé (population, économie, environnement, etc) par pays ... car les données font toujours référence aux pays, la bonne échelle pour la Banque Mondiale.

Pour chaque pays, nous retrouvons les projets financés par la Banque Mondiale, je ne peux pas m'empêcher de penser à la cartographie des projets INTERREG IIIA France-Espagne que nous avions fait dans PYRED :-)

Deux exemples d'applications concrètes des ces données par la propre Banque Mondiale :

- Bussiness planet : cartographie Google Maps d'indicateurs sur la facilité d'installation d'une entreprise dans un pays (données principalement sur les pays en voie de développement).

En gros, les pays où il est facile de monter une affaire sont ceux où tout va bien (la France, 12ème poste mondial). Encore une fois, c'est bon de savoir que l'on est du bon coté de la planète. D'ailleurs, voilà un indicateur assez curieux : Senior management time spent in dealing with requirements of government regulation (%). Alors ça fait du 0,8 % en Espagne, 3,2 % au Portugal, 11,4% au Maroc et 25,1 en Algérie :-( Pas de données pour la France, mais vivement l'e-government par tout !!

- Deuxième appli : Online Atlas of the Millennium Development Goals. Cartographie en flash pour illustrer les 8 objectifs du millénaire pour le développement. L'utilisation de Flash permet une déformation de la carte en fonction des valeurs de l'indicateur représentée et la réalisation de diagrammes à barres.




8 avr. 2008

La carte de l'itinéraire de la flamme olympique sur Google Maps

On s'imaginait la flamme olympique au vent, passant de main en main depuis la Grèce, parcourant tous les continents sous fond de musique de "Les chariots de feu"....

D'après les infos, ce n'est pas tout à fait ça. De fois, la flamme olympique prend le bus ou l'avion car sinon ça serait trop long.

Google Maps nous dit ce qu'il en est exactement (tant que le COI maintienne la tradition du relais de la flamme) sur ce site.

31 mars 2008

Contre la désertification rurale : Pub is the Hub

Il parait que le prince Charles de Galles aime bien la bière et la campagne, ou la bière à la campagne ... dans tous les cas, ses conseillers ont des bonnes idées qui concernent les plaisirs du prince et la lutte contre la désertification rurale :

http://www.timesonline.co.uk/tol/life_and_style/food_and_drink/article3649052.ece

Il ne s'agit pas de rendre alcooliques les populations rurales mais de convertir les cafés de campagne en centres communautaires et multi-usages où le client a son mot à dire et peut décider des activités et des services proposés par le café. Avec un accès Internet, le café devient aussi "point public d'accès internet" et informe ses clients sur l'agenda des activités ( comme ici à Sarrant dans le Gers : http://www.lires.org/).

Cette initiative est ainsi censée créer des nouveaux liens communautaires, condition nécessaire à l'installation pérenne à la campagne de jeunes et des familles, qu'ils soient du cru ou des nouveaux habitants. C'est l'un des constats auxquels était arrivé le projet SOHO SOLO (appliqué aux télétravailleurs) : le succès des installations en zone rurale dépend en bonne partie des réseaux sociaux que les nouveaux habitants arrivent à tisser dans les premières années suivant l'installation.

Pour revenir aux cafés ruraux, l'idée n'est pas exclusivement britannique. En France, le programme Leader+ soutient aussi une action semblable : Bistrot de Pays.

Quelques fois le miraculeux cyber-rural-pub n'était pas arrivé à temps pour sauver un village. C'est peut-être ce qui est arrivé à ces villages espagnols identifiés par "Pueblos abandonados". Ce projet recense les villages abandonnés, ceux presque disparus et même ceux qui sont en cours de récupération. Et ils en ont fait la cartographie avec Google Maps. Leur objectif est d'assister les personnes avec un projet d'installation en milieu rural, du moins en ce qui concerne l'aspect immobilier, ainsi que la préservation du patrimoine.


6 mars 2008

L'Europe vue de l'Amérique

Il y a plein d'américains qui connaissaient bien l'Europe mais cette fille est bien plus drôle (en plus, elle nous rassure dans nos préjugés :-) :

http://peter.freeblog.hu/archives/2007/11/28/I_thought_Europe_was_a_country_Like_I_know_they_speak_French_there/

Après tout combien d'européens sauraient-ils répondre à la question ?

5 mars 2008

Echanger des données localisées : guide juridique

Un post dans le forum Géomatique de Géorezo bien intéressant :

http://georezo.net/forum/viewtopic.php?pid=95641#p95641

Avec une réplique bien placée aussi ... 30 € ce n'est pas grande chose mais :
a. Est-il justifié de vendre des produits publics?
b. Surtout, que franchement la diffusion par CD ne m'arrange vraiment pas (depuis que les clés USB existent, je ne me sert pas des CD).

Au moins, on peut payer par carte, c'est déjà ça ! Vive l'administration électronique :-)

La géomatique pour la promotion de produits agro-alimentaires des montagnes du sud de la Meditérranée

En attendant l'arrivée du programme INTERREG IVA France-Espagne sur les Pyrénées, voici un lien vers le site du programme CYBERMONTAGNE de la FAO, pour la promotion des produits de qualité de 4 pays de la rive sud et est de la Meditérranée : Maroc, Algérie, Liban, Syrie.

Des fichiers KMZ permettent de visualiser sur Google Earth les zones de production et les principales caractéristiques des produits. Dans l'esprit, ce n'est pas si loin des initiatives sur lesquelles j'ai travaillé ces dernières années comme PYRED, SOHO SOLO, SIG Armagnac ou Google Gers.

Il est indéniable que nous avons de la marge d'amélioration sur le coté "marketing" et ergonomie de ces sites, pour lesquels les efforts avaient été centrés un peu trop sur d'autres volets (coopération, harmonisation, interoperabilité, open source, ....). Si bien en 2003, ni les technologies ni les têtes des géomaticiens étaient (visiblement) prêtes, en 2008, avec l'extension du haut-débit, avec l'omniprésence du géo-web 2.0 et avec les expériences (réussies ou pas) que nous avons cumulé, il doit être possible de mieux se servir de l'information spatiale pour le développement territorial.

29 févr. 2008

La carte des effets du changement climatique en France

Il y a douze ans, lorsque j'étais encore à l'Ecole Agro, nos profs pensaient qu'il était difficile de prévoir la modification future du climat à partir des informations existantes (c'est-à-dire, moins de 100 ans de mesures météo pour l'Europe). Depuis on pourrait se dire que la quantité d'information s'est beaucoup accrue grâce notamment à la prise en compte de données autres que les météorologiques à proprement parler (i.e. analyse des glaces dans les Pôles) pour la modélisation du climat. Aujourd'hui (surtout depuis 2003), le changement climatique est devenu la grande vedette de l'environnement. La majorité des scientifiques affirment que le réchauffement est en cours, les premiers impacts sur la société occidentale se font sentir, les politiques en parlent et proposent les premières mesures de correction.

L'ampleur du réchauffement n'est pas le même partout dans le globe, les impacts à attendre non plus. Dans l'évaluation des possibles impacts, en plus des paramètres physiques, il faut tenir compte des paramètres environnementaux et socio-économiques. Afin de prévoir et de estomper les impacts du réchauffement, des méthodes de calcul de la sensibilité au changement climatique ont été développés, avec une utilisation des méthodes d'analyse spatiale.

En rentrant des vacances de Noël, les habitants de la région de Montpellier ont été confrontés à la disparition de l'une de ses plages favorites balayée par une tempête. Certaines maisons de première ligne se sont retrouvées les pieds dans l'eau, on se dit que dans quelques années on ira se baigner non plus à Palavas mais à Lattes (comme du temps des romains). Depuis quelques années, le réchauffement s'est invité en France et la société française commence à le prendre en compte (même si le prix des appartements à Palavas ne s'est pas encore effondré). Lors que l'on pense à la canicule 2003, aux sècheresses à répétition qui nuisent à la agriculture, ou bien à l'enneigement en montagne, il est aisée de se rendre compte de que l'ampleur du réchauffement et de ses impacts ne sont pas uniformes dans toutes les régions de la France.

Les informations à échelle mondiale ou nationale (1, 2, 3) sont nombreuses et bien documentées. Par contre, je cherchais des informations plutôt locales voire localisées ;-) sur les impacts en cours du changement ou du moins sur les sensibilités de chaque territoire. Chacun pourrait alors savoir si sa région sera encore "agréable à vivre" dans 30 ans, si les personnes âgées ne quitteront pas Nice pour La Baule, ou si les villes de la Méditerranée finiront par avoir besoin d'usines de dessalement pour répondre à la demande d'eau potable. En quelque sorte, cette information pourrait avoir un impact sur la prise de conscience du grand public sur les efforts à faire pour réduire le réchauffement.

Pour l'instant, je n'ai pas trouvé ces informations locales concernant le tourisme, l'agriculture, la biodiversité, ou la santé. J'ai trouvé par contre un site très parlant (avec des cartes!) sur le climat en France à partir de 2050 sur Science&Vie. Il me semble que je vais devoir reprendre ce message dans quelques mois ... patience.

7 févr. 2008

Géolocalisation des offres d'emploi en SIG

Chercher du travail dans le secteur de la Géomatique en utilisant des cartes, voilà ce qui est proposé par ce site américain : http://www.gjc.org/map.html. On pourrait aisément imaginer la même chose sur notre cher Géorezo tel que c'est déjà fait pour les entreprises de l'annuaire ou les CV des membres. Et pourquoi pas sur les sites de publication d'offres de missions pour les consultants (où la localisation du client n'est pas sans incidence dans le cout de la mission) ?

25 janv. 2008

Analyse économique d'une infrastructure de données spatiales

Mes amis catalans n'ont pas manqué à leur réputation de bons gestionnaires :-) et ils ont décidé analyser l'efficacité économique de leur infrastructure de données spatiales.

Nous l'attendions depuis quelques semaines, le rapport est maintenant disponible depuis le site d'INSPIRE : http://www.geoportal-idec.net/geoportal/cat/docs/Estudi_Impacte_cat.pdf

Je suis sûr que ce document fera désormais partie de nos références pour les futurs rapports à destination des décideurs du secteur public. Merci l'IDEC !

18 janv. 2008

Into the wild dans Google Maps


La semaine dernière j'étais allé voir "Into the wild", le dernier film de Sean Penn. Amateur de nature et longues distances, j'ai, bien sûr, aimé le film ;-) Du coup, je me suis mis à chercher sur Google Maps les endroits par lesquels avait trainé ses bottes le nommé Christopher McCandless. Finalement, je me suis mis à faire une carte avec les informations de Wikipedia sur le livre qui avait inspiré le filme. Bon, je vois que je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée ...

Enfin, il est assez marrant de voir comme la perception que l'on a de l'espace, des distances, lorsque l'on nous raconte une histoire ne correspond pas vraiment à la réalité géographique. Vois les itinéraires de McCandless sur la carte m'a fait revoir l'idée que je m'étais fait de ses aventures.

Finalement, ce n'était pas une "longue marche" mais plutôt une série de voyages circulaires, où à chaque fois, après s'être lancé vers le Nord où vers le Sud, il revient à la région de départ. Il aura besoin de 3 "cycles vers le Nord" avant d'atteindre l'Alaska où il vivra ses dernières semaines.

A suivre : http://www.amazon.fr/Alaska-traces-pionniers-Laurent-Granier/dp/2700396189



15 janv. 2008

Récupérer le "full KML" à partir de Google Maps

Lorsque vous réalisez des cartes avec Google Maps, vous pouvez avoir besoin d'exporter la donnée que vous venez de créer (les coordonnées des points, des lignes, des polygones) vers un autre outil de traitement.

Pour l'instant, l'interface de Google Maps permet uniquement d'importer dans votre carte des données aux formats KML, KMZ et GeoRSS. L'interface ne propose pas de solution pour "extraire" de la donnée du système Google vers ces formats.

Enfin ... vous pouvez exporter votre carte au format KML mais si vous ouvrez le fichier avec un éditeur de texte, vous découvrez que le contenu du fichier est un lien URL vers l'endroit où se trouvent stockées les données géographiques dans les serveurs de Google. Cela permet de lire votre carte sur un explorateur ou sur Google Earth (pas sur un autre logiciel type SIG ou GPS). Dans aucun cas, vous ne pouvez pas voir ou modifier la donnée brute.



Agrandir le plan


Il y a quelques mois, mon collègue Arnaud Deleurme m'avait découvert la solution pour exporter les cartes Google Maps au format KML. Comme je l'oublie tout le temps et qu'il risque d'avoir marre que je lui pose la question toutes les 3 semaines, je profite et je le note ici :

http://groups.google.fr/group/Google-Maps-fr-how-do-I/msg/a1776e24192dc579

"Pour avoir le fichier kml avec les coordonnées bien précisées le
paramètreoutput dans l'url doït être output=kml. Cela se fait on
cliquant droit sur l'îcone kml, copier l'url et le coller la barre
d'adresse. Le paramètre output peut être:

"· output=kml Outputs a KML file containing full Placemark
information representing the current map.

· output=nl Outputs a small KML file containing a NetworkLink
wrapper linking to a URL from which Google Earth and Google Maps can
obtain the Placemark information."
"

On obtient alors quelque chose comme ceci : http://maps.google.fr/maps/ms?hl=fr&ie=UTF8&msa=0&output=kml&msid=116661468220245466467.00000112d3002f3a80540

L'interoperabilité n'est pas encore pour demain !

8 janv. 2008

Produire des metadonnées spatiales de façon semi-automatique avec gvSIG

Nous l'avions rêvé, gvSIG est en train de le faire ! Encore une bonne idée du logiciel SIG libre du Gouvernement de Valence (suis-je trop enthousiaste?), il est possible de compléter un partie d'une metadonnée de façon automatique : http://www.geoinfo.uji.es/pubs/igarss07-metadata-cameraready.pdf

En effet, nous savons qu'un géo-catalogue bien constitué doit se trouver obligatoirement au coeur d'une IDS digne de ce nom. Mais nous savons aussi comme il est ch... de préparer les metadonnées pour alimenter le dit géo-catalogue. Sur plusieurs logiciels de gestion de metadonnées, il est possible par exemple de copier des metadonnées afin de s'en servir comme modèle, d'utiliser des listes de sélection, de compléter automatiquement certains champs à partir d'informations contextuelles.

En effet, le rêve qui consiste à simplifier la saisie des metadonnées ne date pas d'aujourd'hui et plusieurs sont ceux qu'y se sont attaqués. A l'époque où je travaillais avec ArcCatalog, j'avais demandé à un stagiaire de l'IUT d'Auch de créer quelques scripts en VBA pour conditionner la création d'un fichier shp à la création d'une fiche minimale de metadonnées. Une partie de la metadonnée était apportée par le poste de travail (créateur, date de création, date de mise à jour), d'autres devait être sélectionnées par l'utilisateur sur une liste de choix. Enfin, les informations spatiales étaient ajoutées une fois le fichier créée (emprise, système de coordonnées,etc).

La prise en compte de plusieurs standards de metadonnées et la liaison avec Geonetwork vont également dans le bon sens et permettent de boucler le pénible travail du créateur de metadonnées.

Enfin, une affaire à suivre de près !